1789, les remèdes à la crise vus par Mirabeau
Ce discours de Mirabeau c'était au début de la vraie vie des peuples, le renouveau en quelque sorte. Le début d'un espoir pour des jours meilleurs, ce ne le fut qu'en partie, et nous devons parachever cette oeuvre incomplète faute d'avoir été suffisamment rigide face à la bourgeoisie de l'époque dont les capitalistes de maintenant ont repris le flambeau. Mais attention, les citoyens doivent oeuvrer sans faire de concession à des circonstances qui apparaîtraient superficiellement favorables. La révolution est un véritable défi, il ne doit pas céder à l'opportunisme....
l'Histoire étant souvent un éternel recommencement cela devrait nous servir de leçon et et disuader ceux qui ne veulent pas aller au fond des choses sous prétexte que ce qui est pris est pris, donc bon à prendre sans y voir plus loin. Car si l'on ne change pas tout ce sera l'éternel recommencement, la course sans fin après le Graal. Construisons solidement la révolution de demain pour qu'elle soit indéfectible, et pour le peuple enfin...
Laissons là la politique politicienne à court terme, elle n'est qu'apparat, leurre d'un instant, et écoutons les anciens qui nous avaient donné le chemin à suivre.....
« Si la révolution qui gronde sous terre laissait quelque chose du vieux monde, ce serait toujours à recommencer ! Elle s'en ira pour toujours, la vieille peau de la chrysalide humaine. Il faut que le papillon déploie ses ailes, qu'il sorte saignant ou qu'il crève. »
Louise Michel (Mémoires de Louise Michel écrits par elle-même, en 1886)
Discours par lequel MIRABEAU exhorte l'Assemblée constituante, face à la crise, à décider la confiscation d'un quart des plus grandes fortunes (1789) :
" Il faut le combler, ce gouffre effroyable. Eh bien ! voici la liste des propriétaires français. Choisissez parmi les plus riches, afin de sacrifier moins de citoyens ; mais choisissez ; car ne faut-il pas qu'un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple ? Allons, ces deux mille notables possèdent de quoi combler le déficit. Ramenez l'ordre dans vos finances, la paix et la prospérité dans le royaume (...) . Vous reculez d'horreur... Hommes inconséquents ! Hommes pusillanimes ! Et ne voyez-vous pas qu'en décrétant la banqueroute, vous vous souillez d'un acte mille fois plus criminel ?(...) Croyez-vous que les milliers, les millions d'hommes qui perdront en un instant, par l'explosion terrible ou par ses contrecoups, tout ce qui faisait la consolation de leur vie, et peut-être leur unique moyen de la sustenter, vous laisseront paisiblement jouir de votre crime ?
"Contemplateurs stoïques des maux incalculables que cette catastrophe vomira sur la France, impassibles égoïstes, êtes-vous bien sûrs que tant d'hommes sans pain vous laisseront tranquillement savourer les mets dont vous n'avez voulu diminuer ni le nombre ni la délicatesse ? Non : vous périrez. "
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