La France, le pays où seul le Roi de la République a le droit de dire des gros mots…
La France, le pays où seul le Roi de la République a le droit de dire des gros mots…
Cà y est, l'affaire est consommée, Stéphane Guillon et Didier Porte ont été virés comme des malpropres. Le patron de France-Inter, dont j'ai oublié le nom tant son patronyme est synonyme de larbin du pouvoir, qui plus est, doublé d'un faux-cul car il a tenté de faire croire que la main du despote n'était pour rien dans ces licenciements, a mis à la porte sans autre forme de procès les deux humoristes sous le fallacieux prétexte d'abus de gros mots.
Comme dans toutes les dictatures, se sont toujours les sources d'informations qui sont les premières contrôlées par le pouvoir, il n'y a donc de meilleur exemple (dans tous les putschs, les radios et les aéroports sont toujours les premiers investis). Le président des chaines publiques, ceux des radios publiques étant désignés unilatéralement par le dictateur, on n'était pas étonné que l'autocrate y mis à la tête de fidèles serviteurs, mais, en plus, qu'il se mêlât de faire les programmes cela était un degré supplémentaire dans le contrôle du pouvoir que l'on osait imaginer puisque cette radio est la nôtre. Radios et Télévisions d'Etat étant payées par la redevance et nos impôts il est anormal que ces médias servent la propagande d'un parti, mais soient surtout à la discrétion totale d'un potentat, fut-il élu par le peuple.
Pourtant, c'est bien le cas et où c'est encore plus grave c'est qu'il a décidé de mettre aussi la presse écrite sous tutelle puisqu'il s'est permis d'intervenir dans la désignation du futur patron du Monde…
Alors nos deux amuseurs publics ont été balancés sans vergogne parce qu'ils étaient mal embouchés, ce qui est quand même un comble quand on connaît le langage de charretier utilisé dans certaines circonstances par le monarque !
Oui mais, c'est le monarque, et nous sommes revenus au droit suprême où seul sa majesté dicte les règles de bienséance dont lui-même s'est exempté. Demain, sans doute rétablira-t-il aussi la peine de mort pour euthanasier les opposants…
A l'heure où j'écrivais ce billet, aussitôt l'annonce de la forfaiture par l'infâme patron de la radio incriminée, beaucoup d'indignés ont crié : « Défendons la liberté d'expression bafouée! » Certes, ce combat est primordial, mais il doit s'inscrire dans celui pour maintenir toutes nos libertés qui sont aujourd'hui en péril.
La République de la souveraineté populaire doit retrouver ses droits, nous devons donc nous opposer à toutes formes d'autocratie !
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