Le Ragondin Furieux

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Régime végétarien, pas mal de fausses idées...

Régime végétarien, pas mal de fausses idées...



Pour que les choses soient claires, je n'ai aucun préjugé défavorable envers le régime végétarien, au contraire. Mais ce qui m'exaspère c'est que l'on veuille en faire un argument au service de l'écologie car en fait il semblerait que la focalisation sur ce phénomène vienne d'une campagne insidieuse du lobbying de la bagnole.

En effet -si l'on regarde de près des chiffres qui néanmoins sont assez aléatoires dans la mesure où il est plus difficile de faire une moyenne exacte des rejets venant des animaux, qu'ils soient par flatulences, déjections, voie orale par où le méthane sort en plus grande quantité, à contrario des véhicules thermiques où l'on peut quantifier à quelque chose près les émanations-, pour la France qui est un bon exemple dans la mesure où l'élevage est important, on peut avancer que les rejets des véhicules (tout véhicules confondus) multiplient par trois le rejet des ruminants -un peu moins de trois fois pour être plus exact-, et par conséquence, si l'on considère que la partie viande bovine ne représente à peu près qu'un tiers, par conséquence une diminution de la consommation de viande aura peu d'impact. Je sais, certains me diront, petit bout par petit bout on arrive à des gros bouts, d'accord, si une conscience écologique individuelle apporte sa pierre à la construction de l'édifice elle ne doit pas par contre focaliser trop l'attention et démobiliser le collectif pour des combats primordiaux pour l'avenir, comme, comment se débarrasser du « productivisme ».

D'ailleurs, à ce propos, la filière viande n'y échappe pas et c'est probablement là qu'il y a beaucoup à faire puisque polluante à l'évidence, même à l'abatage, surtout lorsqu'il est industriel. Il est évident que l'abatage fait par le boucher du coin ne présente pas les mêmes inconvénients, cela remet donc plus en cause le principe industriel vis à vis de l'artisanat, ce qui est l'un des axes de travail qui résoudrait déjà en partie ce problème de pollution Je rajouterai que ceux qui parlent de la pollution de la filière viande oublient souvent pour la bagnole de parler de la fabrication.

Alors sans doute le végétarien est-il à la mode, sans doute on considère que 1g de protéine animale utilise dix fois plus d'espace cultivable que 1g de protéine de la céréale ce qui est de toute évidence un argument particulièrement spécieux car à partir de ce principe on devrait cultiver du blé en montagne au lieu d'y mettre quelques vaches. Complètement idiot, d'autant que les protéines animales plus complètes en acide aminé ne sont pas les mêmes que les végétales.

On peut en tirer quelques conclusions, le fait d'être végétarien s'appuyant sur une quelconque théorie écologique est particulièrement douteux, par contre si cela est par choix intellectuel, comme par exemple avoir du mal à consommer des animaux qui furent vivant est tout à fait respectable, mais succomber à un effet de mode qui pourrait mettre des agriculteurs encore plus en difficulté est assez irresponsable.

Par contre qu'on aille leurs tirer les oreilles en leur disant que l'on ne veut pas de viande d'animaux élevés en batterie, pas d'ensilage, pas d'azote sur les prairies, etc. Ce sera un service à rendre à l'agriculture en la sortant de l'agro-business par une démarche politique, et en même temps un véritable impact écologique.

Et n'oublions pas, la fumure organique venant de nos bovins vaut bien les engrais chimique dispersés à tout vent en dépit des mise en garde de leur impact négatif.

Radicaliser l'écologie pour l'écologie n'est pas la solution, la solution est principalement politique, il faut savoir garder les pieds sur terre et ne pas tomber non plus dans les abus quels qu'ils soient...



29/07/2009
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