Lettre ouverte à monsieur le Président de la République française
FEDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSEE
Membre de l’Union Internationale
Humaniste et Laïque (IHEU)
10/12
rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS
Tel :
01 46 34 21 50 – Fax : 01 46 34 21 84 – Courriel : »Libre.Pensee@wanadoo.fr »
Lettre
ouverte
à
monsieur le Président de la République française
Nous demandons JUSTICE
pour les Fusillés pour l’exemple
de la Première Guerre Mondiale !
Monsieur
le Président de la République,
Nous avons entendu votre discours, prononcé le 11 novembre 2008
à la Nécropole Nationale de Douaumont – Meuse, à propos des Fusillés pour
l’exemple de 1914-1918. Vous avez précisé : « Mais aujourd’hui,
en ce 11 novembre 2008, alors que presque tous les témoins de cette tragédie
ont disparu, alors qu’en France le dernier soldat survivant de cette guerre
atroce n’est plus, alors que les haines se sont éteintes, que l’esprit de
revanche a disparu, que nul parmi ceux qui se sont tant combattus ne songe plus
à dominer l’autre, le temps est venu d’honorer tous les morts…
Je penserai aussi à ceux qui n’ont pas
tenu, à ceux qui n’ont pas résisté à la pression trop forte, à l’horreur trop
grande et qui un jour, après tant de courage, tant d’héroïsme sont restés
paralysés au moment de monter à l’assaut. Je penserai à ces hommes dont on
avait trop exigé, qu’on avait trop exposés, que parfois des fautes de
commandement avaient envoyés au massacre et qui un jour n’ont plus eu la force
de se battre.
Cette guerre totale excluait toute
indulgence, toute faiblesse. Mais 90 ans après la fin de la guerre, je veux
dire au nom de la Nation que beaucoup de ceux qui furent exécutés alors ne
s’étaient pas déshonorés, n’avaient pas été des lâches, mais que simplement ils
étaient allés jusqu’à l’extrême limite de leurs forces.
Je veux dire que la souffrance de leurs
épouses, de leurs enfants fut aussi émouvante que la souffrance de toutes les
veuves et de tous les orphelins de cette guerre impitoyable. Souvenons-nous
qu’ils étaient des hommes comme nous avec leurs forces et leurs faiblesses.
Souvenons-nous qu’ils auraient pu être nos enfants. Souvenons-nous qu’ils
furent aussi les victimes d’une fatalité qui dévora tant d’hommes qui n’étaient
pas préparés à une telle épreuve. Mais qui aurait pu l’être ? »
Monsieur le Président de la République,
Ceci est l’exacte vérité de ce qui s’est passé dans l’horreur
de la guerre et des tranchées, sous les obus et la mitraille, dans le sang, la
boue et la mort. Plus aucun historien sérieux ne le conteste.
Alors, si les mots ont un sens, et les mots ont un sens, vous
devez réhabiliter les 650 soldats Fusillés pour l’exemple. Réhabilitation n’est
pas un mot qui fait injure à la mémoire de notre peuple, c’est un mot qui
l’honorerait si vous décidiez de le prononcer.
Le 11 novembre 2008, vous étiez à Douaumont. Mais à Gentioux,
dans un petit village de la Creuse, un millier de pacifistes,
d’internationalistes, de libres penseurs, de militants laïques se sont
rassemblés à la même heure, à
l’initiative de la Fédération nationale de la Libre Pensée, de la Ligue des
Droits de l’Homme, de l’Association Républicaine des Anciens Combattants, de
l’Union pacifiste de France, du Mouvement de la Paix.
Ils ont entendu l’exigence démocratique
exprimée par Marc Blondel, Président de la Libre Pensée, au nom de
tous : « Il est grand temps que l’ensemble des morts de la
Grande Guerre réintègre la mémoire nationale qu’ils n’ont d’ailleurs jamais
vraiment quittés du fait du combat de nos associations. Il est temps maintenant
de les réhabiliter pleinement, publiquement, collectivement et sans fausse
honte. »
Monsieur le Président de la République,
Oui, il est temps, il est plus que temps. Réhabilitez les
Fusillés pour l’exemple ! Vous en avez le pouvoir, vous en avez le
devoir.
Recevez l’expression de notre profond attachement à la liberté
humaine et à la paix.
Signature :
À
envoyer à : Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République
- par
mail : http://www.elysee.fr/ecrire/
- par
voie postale : Palais de l’Élysée – 55 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008
Paris
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