Le Ragondin Furieux

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Sécheresse : une nécessaire modification des usages

Sécheresse : une nécessaire modification des usages

 

Cet article de Cécile Cassier paru fin avril résume bien la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons, mais surtout l'inconséquence des agriculteurs de l'agrobusiness qui obsédés uniquement par le profit se soucient peu de la gestion de l'eau. En fait si, apparemment, car ils font semblant en mettant en avant les réserves de substitution sous prétexte que l'on pompe le surplus d'eau d'hiver pour l'utiliser l'été, ce qui est une aberration. L'eau pompée l'hiver et stockée sera toujours un déficit pour les nappes, en fait il ne s'agit pas d'un trop plein d'eau mais d'un renouvellement, c'est ce qu'ils n'ont pas encore compris, ou du moins ils font semblant de le pas comprendre pour alimenter la spéculation céréalière mondiale, principalement » maïssicole ».

 Non, la vraie solution est sur une autre forme d'agriculture, mais pour cela il faudra revenir au sens nourricier de la terre ce qui semble très éloigné des préoccupations de certains, ceux qui conçoivent l'agriculture qu'à travers les lois du marché !

 

Alors que la sécheresse touche la France précocement à l'arrivée du printemps, la situation des nappes phréatiques en ce mois d'avril est jugée très préoccupante. Huit départements ont d'ores et déjà pris des mesures de restriction de consommation d'eau. Environ 58 % des réservoirs naturels ont un niveau inférieur à la normale, notamment dans la plus grande partie du bassin parisien, du Cher et dans le SudOuest.

Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) décrit cette situation comme « pas très favorable » en ce début d'année, qui représente normalement la période de recharge généralisée liée aux précipitations hivernales. La situation des niveaux de nappe est globalement assez perturbée, en raison de déficit pluviométrique sur certaines régions comme par exemple l'Aquitaine, la Bretagne, et le Centre.

Si le ministère de l'Ecologie a invoqué plusieurs années de déficit pluviométrie pour expliquer cette situation, France Nature Environnement (FNE) met également l'accent sur des prélèvements excessifs à des fins d'irrigation, besoins que des précipitations insuffisantes ne parviennent plus à compenser. Par ailleurs, certaines cultures gourmandes en eau, à l'instar du maïs, bénéficient de la création de retenues de substitution, employées pour prélever l'eau en dehors des périodes estivales.

Mais il est à craindre que ces ouvrages aient à terme l'effet contraire, en rendant chronique ce manque d'eau et étendant la durée des basses eaux hors de sa période habituelle. En outre, ces réservoirs d'eau pérennisent les cultures gourmandes en eau et la monoculture au lieu d'inciter à la culture d'espèces nécessitant moins d'eau.

Selon l'association, il convient non pas d'essayer de modifier le milieu mais d'adapter les activités au changement. Aussi, des solutions telles que la création de réservoirs d'eau ne doivent prévaloir que lorsque toutes les mesures visant à économiser l'eau ont été appliquées.

Or, en France, le respect des volumes « prélevables », qui doit permettre le partage de la ressource eau entre les différents usages, est sans cesse repoussé, rejeté notamment par une partie des agriculteurs.

Cécile Cassier



01/06/2011
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